Pierre d'angle

On a longtemps considéré Dave Brubeck comme un talentueux pianiste et compositeur de jazz. Son utilisation de techniques novatrices, comme les rythmes particuliers de son album pionnier Time out (J 959), en fit une des étoiles dans ce qui devint connu comme le West Coast cool jazz. De jàit, l'alchimiespécifique de la rnusique que son quartette produisait, en fit l'un des plus durables favoris chez les amateurs de jazz. Mais il est moins connu comme compositeur de musique religieuse. Depuis quarante ans, Brubeck a paisiblement rassemblé un corpus d'oeuvres orchestrales d'une telle subtilité intellectuelle et une telle profondeur d'émotions que certaim le comidèrent déjà comme un compositeur américain de la taille de Charles Ives, Leonard Bernstein et Aaron Copland.

Avant que les montagnes ne soient nées, enfontés la terre et le monde, Dieu de toujours à toujours était le commencement éternel de toute chose, plénituderevêtue de la lumière incréée. En majesté, il a noué la ceinture à ses reins pour déverser le trop-plein de son amour sur l'univers, coupe offèrte en prévision de lavenue de l'homme, pour qu'il puisse recueillir quelques parcelles si généreusement dispmsées d'un inestimable trésor publié dès le 'matin du premier jour.

Chaque génération prétend créer sa propre culture, en réalité la culture est à la fois fidélité à un héritage que l'on n a pas toujours mérité et contributioncréatrice à une nécessaire évolution. Dans les deux cas, la culture exprime la vie à travers ses gênes et ses incertitudes. Modestie pour soi et ambitionpour son destin sont les deux ressorts de cette noblesse de l'homme, sans cesse menacée de dépérissement et toujours renouvelée.Il y a une exigence d'engagement et d'effort pour que la culture permette aux hommes de voir la vie de plus haut, de plus loin et en profondeur. C'est le contraire de l'immobilisme, de la médiocrité, de la suffisance, qui sont les maladies

Comme, enfants, en colonie, nous traversions la rivière Orb en sautant de caillou en caillou, lorsque je me retourne vers ma vie, je vois ces êtres qui m'ont permis d'atteindre le point où je suis. André est l'un de ceux-là. Anne-Marie qu'il connaît bien, en est un autre. Si aujourd'hui, je lui parle d'elle et non de lui, cest par pudeur de tendresse.

Il peut paraître étonnant qu'un médecin, qui, de plus, est diacre, ordonné au service de ses frères, mette au premier pltlll la liturgie, quand il s'agit de rendrecompte, et de témoigner de ce qu'il vit. C'est pourtant l'objet de ces quelques pages: il s'agit de foire apparaitre lil coappartenance de la diaconie et de la liturgie.Par avance, je prie le lecteur d'excuser l'emploi fréquent du "je"; je ne voulais pas le foire mais. .. c'est impossible: je suis trop impliqué, "ordonné dans la succession des serviteurs" pour réveiller mes frères, partilger "mon bilptêrne" ilvec ceux que je côtoie tous les jours, pour ne pas employer ce :Je" qui me dépasse et s'enracine dans la diaconie de l'Église. Cette expression il égûlement !'avtlJuûge de me foire personnellement endosserles présents propos dont j'assume la responsilbilité. Ils viennent du coeur et j'espère qu'ils sont inspires par l'esprit de l'Évangile. Car le Seigneur parle à mon cœur, comme à vous lecteurs: c'est pourquoi je veux dédier

Ce texte est la traduction d'un article rédigé en anglais en 1960 et publié sous le titre « The Importance ol Simone WeIl» dans Emperor of the Earth,Modes of Eccentric Vision, University of Califàrnia Press, Berkeley, Los Angeles, London, 1977 pp. 85-98. Le fàit que ce texte soit très marqué par l'époquede sa rédaction ne retire rien à la vigueur de l'interprétation et à la pertinence de ses intuitions.

Le cardinal-archevêque de Vienne a été invité a prononcer, le 19 fèvrier 2001, une conlèrence a l'université islamique Imam-Sadiq de Téhéran. Nous leremercions d'avoir donné a Pierre d'angle, la possibilité de publier ce discours prononcé en cette occasion exceptionnelle.

Ce texte il été pmposé le 4 juin 1999, au Centre théologique de Meylan-Grenoble (Isère), dans le cadre d'une réflexion qui rassemblait les trois grandes religions monothéistes (judaïsme, christianisme, islam), sur le thème de leur attitude à l'égard de la Création.